Cet article n'était pas prévu et j'ai hésité à le poster, ce blog est consacré à ma vie de maman et je préférerais lui garder une certaine fraicheur mais ne rien écrire me met encore plus mal à l'aise. Le matin du 15 j'ai allumé la télé, comme tout les jours, pour déjeuner devant les infos avec mon homme. La petite était dans sa chaise haute jusqu'à ce que l'on voit les titres et j'ai immédiatement tourné sa chaise car je savais ce qui allait suivre, des images d'une violence que même nous, adulte, avons du mal à regarder.
Pendant les attentats de novembre, j'étais enceinte et je me suis demandée dans quel monde allait naitre mon enfant, j'en suis même arrivée à m'en vouloir d'avoir voulu ce petit être qui n'avait rien demandé à personne. Mon homme a réussi à me réconforter et m'a aidé à me reprendre en me disant que le bébé sentait que j'allais pas bien.
Et là, ma petite puce était dans sa chaise, à côté de sa mère qui se décomposait au fil des infos qu'elle voyait défiler avec toujours cette même idée en tête : dans quel monde allait grandir mon enfant ? Un monde où un lâche tue sans discernement enfants et adultes ; français ou étrangers ; athées, cathos, ou musulmans ... Mon homme a pris la zapette, a éteint la télé et m'a dit : "la petite te regarde" et c'était vrai ma puce me regardait ne comprenant pas vraiment ce qu'il se passait.
Aujourd'hui j'essaye pour elle de ne pas me laisser aller et je me dis que j'ai de la chance, personne de mon entourage n'a été touché. D'ailleurs, j'ai beaucoup de chance car aucun de mes proches n'a jamais étaient touchés par ce genre d'événement. Mes pensées aujourd'hui, vont à toutes les familles des victimes, aux blessés mais aussi à tout ceux qui ont aidé de près ou de loin les personnes qui étaient présentes ce jour là.
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